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Usages de la CNV en entreprise

 La communication étant un sujet vaste, je vous propose un extrait de la conférence donnée par Patrice Boisieau sur le thème de la Communication Non-Violente (CNV) et de son application dans l’agilité, lors de l’Agile France 2013.




Origine

Le concept de CNV a été inventé dans les années 1970 par le psychologue américain Marshall Rosenberg, inspiré lui-même par Carl Rogers, l’un de ses professeurs. La designation de ce mode de communication en “non-violent” découle du concept philosophique indien de bienveillance,  c’est-à-dire l’action ou le fait de ne causer de dommage à personne. Rosenberg offre cette définition de la CNV:

« La Communication Non-Violente, c’est la combinaison d’un langage, d’une façon de penser, d’un savoir-faire en communication et de moyens d’influence qui servent mon désir de faire trois choses :

  • me libérer du conditionnement culturel qui est en discordance avec la manière dont je veux vivre ma vie ;
  • acquérir le pouvoir de me mettre en lien avec moi-même et autrui d’une façon qui me permette de donner naturellement à partir de mon cœur ;
  • acquérir le pouvoir de créer des structures qui soutiennent cette façon de donner. »

La Communication Non-Violente se fonde sur quatre postulats

  • des pensées
  • des sentiments
  • des besoins
  • des demandes

Dans notre façon habituelle de communiquer, nous avons tendance à refouler nos sentiments et à nous couper de nos vrais besoins. C’est là qu’intervient la CNV.

Qu’est-ce que la CNV

La Communication Non-Violente est un processus en quatre étapes basé sur l’écoute empathique qui a pour but de créer une certaine qualité de relation où les besoins des participants sont pris en compte de manière égale.

Les 4 étapes :

Le processus OSBD, qui est la base de la CNV, se déroule en quatre étapes:

  • l’Observation sans jugement : cette étape a pour but d’évaluer la situation de façon claire et objective ;
  • l’identification du Sentiment : cette étape permet d’identifier le sentiment ;
  • la reconnaissance du Besoin : les sentiments sont indicateurs de besoins, satisfaits ou non. Cette étape permet donc de prendre en compte ces besoins ;
  • la formulation d’une Demande négociable : la demande est l’ouverture du dialogue avec l’autre partie.

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Les 3 catégories de sentiments :

Comme nous l’avons dit précédemment, un sentiment est avant tout l’indicateur d’un besoin satisfait ou non. Il est donc important d’être à l’écoute de ces sentiments afin de pouvoir répondre à ces besoins.

Lorsqu’une personne nous demande “Comment allez-vous ?”, notre réponse est souvent une pensée et non un sentiment. Par exemple, on pourrait répondre “J’ai trop de travail”, or ce n’est pas un sentiment et il est donc difficile de solutionner une telle situation.

On différenciera trois catégories de sentiment:

  • Ceux éprouvés lorsque les besoins sont satisfaits ;
  • Ceux éprouvés lorsque les besoins ne sont pas satisfaits ;
  • Ceux qui sont teintés de jugement ou d’accusation.

Les 9 besoins fondamentaux :

D’après Rosenberg, les besoins sont “des manifestations de la vie”. Il reprend la perspective de Max-Neef, un économiste chilien, pour définir neuf besoins fondamentaux recouvrant l’ensemble des besoins humains :

  • Besoins physiologiques
  • Sécurité
  • Empathie
  • Créativité
  • Amour
  • Jeu
  • Repos
  • Autonomie
  • Sens




Bien que les besoins sont universels à tous et indépendants de tout contexte, les stratégies pour les satisfaire varient d’une personne à l’autre et le fait seul de reconnaître un besoin est en soi un soulagement.

On notera cependant que “J’ai le besoin de…” est différent de “J’ai besoin que tu…”.

La maîtrise de la CNV demande un changement en profondeur dans sa façon d’aborder une relation et de communiquer, ce qui rend son apprentissage long et difficile.

Usage de la CNV en entreprise

Dans le monde du travail, la communication a évidemment un très grand rôle à jouer. Certains symptômes permettront de souligner un problème de communication, parmi lesquels :

  • Tension
  • Atmosphère pesante
  • Appel à l’aide

Afin de prendre conscience des difficultés de l’équipe, on pourra tracer dans un tableau une ligne des ressentis (moodline), qui indiquera pour chaque membre de l’équipe, son niveau de contentement lors des évènements importants du projets.

On pourra de même faire des rétrospectives où sera appliqué le processus OSBD afin de travailler sur les non-dits.

Enfin, Patrice a expliqué le concept de la “chaise chaude”.

La chaise chaude :

Le but de cet exercice est de sortir les membres de l’équipe des non-dits et de faire émerger les malentendus. Chaque membre pourra ainsi différencier ce qu’il ressent de ce qu’il pense ainsi que prendre conscience de ses besoins.

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Cette exercice se déroule en quatre phases:

  • Phase 1 : chaque membre de l’équipe répond pour chacun des autres membres à ces questions:
    1. Qu’est-ce qui a bien fonctionné dans notre relation ?
    2. Qu’est-ce qui n’a pas bien fonctionné dans notre relation
    3. Voici la demande que je t’adresse
    4. Voilà ce que je suis prêt à faire pour t’aider
  • Phase 2 : chaque membre passe tour à tour sur la chaise chaude et écoutent ce
    que les autres ont à lui dire
  • Phase 3 : chaque membre prépare les réponses qu’il adressera aux autres membres
  • Phase 4 : chaque membre passe sur la chaise chaude et répond aux demandes qui lui ont été formulées

Conclusion

Patrice Boisieau présente avec des mots simples la Communication Non Violente et ses avantages, sans omettre la difficulté de sa mise en place. Bien que la grande majorité de la session ait été consacrée à la définition de la CNV, cette session était particulièrement intéressante et la relation du sujet à l’agilité, qui met en avant les interactions humaines, sans équivoque.

Pour aller plus loin




Il est urgent de s’arrêter : pour ressentir le présent et diriger à partir du futur émergent

Dans un monde de plus en plus caractérisé par des changements profonds et rapides, les boussoles traditionnelles ne permettent plus de garder le cap. Au niveau économique, social, écologique ou politique, les horizons semblent de plus en plus incertains dans un contexte de faillite généralisée des institutions. Notre « art de vivre ensemble » est plus souvent marqué par des signes de destruction (malnutrition, pauvreté, terrorisme, violence, dérèglements climatiques, pour n’en citer que quelques uns) que par un élan optimiste de progrès. Si collectivement nous provoquons des résultats à l’inverse de ce que nous souhaitons, un sursaut de conscience est attendu ! Dans ce contexte mouvant, définir une feuille de route guidée par une vision de long terme requiert d’un profond renouvellement du leadership de nos organisations.

Peu outillées pour faire face à ces formidables enjeux de transformation, les organisations sont souvent tentées par la fuite en avant ou par un retour au passé, ces fameux « basiques et fondamentaux qui ont si bien fonctionné. » L’ordre et la stabilité ne sont plus des paramètres usuels de notre époque où des solutions vraies et durables doivent être trouvées au cœur des injonctions de la gestion du quotidien.

S’enrichir des expériences passées, prendre en compte les situations présentes tout en étant attentif à un avenir qui émerge : cette conjugaison à trois temps est essentielle. Une équipe de chercheurs du MIT (Massachussetts Institute of Technology) à Boston, dont font partie Otto Scharmer et Peter Senge, propose une méthode pour approcher l’émergence de nouveaux possibles : c’est laThéorie U, diriger à partir du futur émergentthéorie U. Entre « résister » et « faire avec », entrepartisans de la marche arrière et défenseurs du statu quo, une troisième voie semble ainsi s’ouvrir pour « diriger à partir du futur émergent », un avenir forcément très différent du passé tant le modèle de développement industriel « prendre, fabriquer, jeter » semble avoir atteint ses limites.

Otto ScharmerCette approche modélisée par Otto Scharmer invite à s’arrêter sur nos façons habituelles de penser et d’agir pour mieux transformer nos schémas mentaux et de communication. Il incite à « prêter attention à [notre] façon d’être au monde… et à la concrétiser comme il convient » selon les termes du philosophe autrichien Martin Buber. Ce modèle s’applique tant aux entreprises, aux ONG et autres composantes de la société civile qu’aux individus eux-mêmes.

Accéder à un champ de conscience qui permet d’innover

Scharmer part du constat que dans toute équipe, organisation ou groupe social, il se passe bien plus de choses que nous n’en percevons. Cet ensemble d’interactions grâce auxquelles les acteurs d’un système se connectent, pensent, dialoguent et agissent est ce qu’il appelle le « champ social. » Or, celui-ci a souvent du mal à changer en raison de notre faible niveau d’attention qui nous empêchent d’appréhender « les forces subtiles qui modèlent ce qui arrive parce que nous sommes trop occupés à réagir à leurs effets. » C’est ainsi que nous reproduisons ce que nous savons, nous plaquons nos modèles mentaux habituels, à la fois pour définir un problème et pour trouver sa solution. Englués dans nos représentations Volonté ouverte, coeur ouvert, esprit ouvertissues du passé, le processus de changement reste superficiel. En observant des leaders ayant mené de profondes transformations Scharmer a détecté qu’ils innovaient à partir d’un état intérieur non visible pour l’observateur extérieur. Il nous invite donc à établir un niveau de conscience plus profond, articulé autour de trois ouvertures : un esprit ouvert, un cœur ouvert et une volonté ouverte.

La méthode du parcours en U

Le U est une « matrice », un cercle ouvert, qui fait appel à l’intelligence collective et présente une méthodologie permettant de reproduire les 5 étapes « où le créateur passe de la feuille blanche à l’émergence d’une intuition ou d’une intention forte, puis à une réalité nouvelle qui se fait jour peu à peu. »

Lâcher-prise, laisser venirOn y distingue trois mouvements principaux :

  1. Transformer sa perception : passer consciemment de la réflexion au ressenti puis au lâcher-prise en faisant taire la voix du jugement, celle du cynisme et celle de la peur. Cette phase d’écoute et de dialogue permet de voir avec un regard neuf (co-initier). Elle est suivie d’une phase de rencontre de nos sources cognitives (co-sentir).
  2. Se retirer et réfléchir : le presencing est l’outil principal, le point bas du U, où il s’agit de laisser la « connaissance intérieure » émerger vers ce que nous nous sentons appelés à devenir. Le «presencing» est un néologisme anglophone qui associe «presence» (la présence) et «sensing» (le ressenti). Cette faculté de se connecter à la source des décisions est, selon Scharmer, l’essence du leadership efficace d’aujourd’hui. Rejoindre le lieu intérieur où émerge l’inspiration et d’où naissent nos actions est ainsi la manière d’éclairer les «angles mort», c’est-à-dire les zones d’aveuglement individuel et/ou collectif qui ne permettent pas de voir la réalité émergente au-delà d’une simple version améliorée du passé…
  3. Prototyper, confronter, déployer : explorer la réalité future par l’action, expérimenter très vite la nouveauté pour donner un aperçu de la vision (co-créer) et passer ensuite aux itérations du projet, en l’adaptant par essais successifs au milieu qui l’absorbe et l’enrichit (co-évoluer) pour changer d’échelle et incarner de nouvelles pratiques.

Livre Théorie U, diriger à partir du futur émergentL’ouvrage d’Otto Scharmer permet de découvrir en détail les processus d’émergence et de mise en œuvre des changements fondamentaux individuels et collectifs. Il permet d’apprendre à faire résonner cette « technologie sociale » dans les individus et les organisations. Il y décrit par exemple très bien les 7 compétences essentielles pour un « leadership génératif » que développe le voyage à travers le U.

Les approches traditionnelles top-down ou command-control ne fonctionnent plus (> voir notamment l’article Le courage du « lâcher prise » ou la liberté des salariés comme remède à la crise sur ce sujet) Le changement et le besoin d’adaptation sont systémiques, dans une organisation en réseau, dont le management reste en grande partie à découvrir. La transformation managériale est ainsi étroitement liée à l’expérience d’un groupe de pionniers dans l’organisation qui seront capables de modifier en profondeur les manières de faire, les modalités d’écoute et de participation permettant d’aborder un avenir commun.

L’entreprise, lieu d’intention(s) et d’émergence de valeur partagée

La plongée dans le U proposée par Scharmer trace une route pour revisiter la manière de diriger l’entreprise, à partir d’un futur émergent accessible par un état de conscience plus profond de ses acteurs. Il rejoint la question de la finalité de l’entreprise, sa vision et sa mission.

Tao et management, Marc HalévyMarc Halévy, qui se définit lui-même comme un tisserand de la compréhension du devenir nous incitait aussi à « faire de l’incertitude notre alliée » (> voir l’article sur le sujet). Dans son livre Tao et Management, il décrit l’importance de ce fil rouge qui dynamise, ordonne et donne sens à toute organisation : sa vocation, sa mission, son âme.

« Une entreprise, c’est d’abord un lieu de passion : passion d’un métier, passion d’une aventure humaine, passion d’une quête concrète, vécue au jour le jour. L’entreprise, c’est ensuite un lieu de Projet ou, plus précisément peut-être, un lieu d’intention(s) où s’élabore un futur que l’on se choisit malgré les aléas et les fluctuations du monde alentour. L’entreprise, c’est enfin un lieu de convergence où des ressources variées s’entremêlent pour faire émerger de la valeur. De la valeur économique, surtout, mais aussi toutes autres formes de valeur. Passion. Projet. Valeur. |…] 

Lorsque l’on méditera sur l’entreprise, la famille ou tout autre sujet, il faudra se demander quel est le feu qui est censé les animer, les vivifier, et les faire s’épanouir et s’accomplir. Sans ce feu, les structures et les organisations restent lettres mortes. On en revient alors aux idées de projet, de finalité, de vocation, voire à un mot comme « âme » (anima et animus en latin) en tant que ce qui anime […].

Toute entreprise est un arbre qui pousse, saison après saison, élagages après tailles, fumages après cueillettes, floraisons après greffes. Et cet arbre croît continûment que l’on prenne, ou non, des photos (budgets, objectifs annuels, chiffres réalisés vs. planifiés, etc.) de lui de temps en temps. Ce qui importe, c’est la raison profonde qui le fait pousser. Où est son intention ? Où est sa finalité ? Qu’est-ce qui le pousse à croître, à verdir, à fructifier ? »

C’est Peter Senge, directeur du Center for Organizational Learning (Centre pour les organisations apprenantes) qui nous donne la liaison entre la méthode pour laisser résonner le futur émergent par une connexion à une intériorité plus grande proposée par Scharmer et l’importance d’enraciner ce parcours dans une raison profonde, une intention partagée telle que décrite par Halévy :

« La vision devient une force vive lorsque les gens croient réellement qu’elle peut donner forme à leur futur. Une vision partagée est vitale pour l’organisation apprenante car elle lui fournit le focus et l’énergie pour apprendre. »

 

Source : Nicolas Cordier

Vendre une compétence : Pourquoi les dés sont pipés ?

Talent vs compétence:

Nous avons en nous 2 dimensions : la dimension talent et la dimension compétence

Tout ce qui est talent n’est pas inné, mais est acquis dans les 6 premiers mois de la naissance. C’est l’empreinte, notre empreinte !

Dans ses talents c’est là où on va trouver l’énergie, le plaisir, la joie. On est heureux de faire une activité. Cela peut être des activités de compétition, humanitaire, de solidarité,… Et quand elles sont dans nos talents, on est quelque part inépuisable. C’est comme si on avait une énergie folle et très focalisée ! Ce sont les moments où l’excellence ne demande plus d’effort, où les émotions sont au service de notre performance et de notre apprentissage. Notre attention est totale, focalisée et nous sommes complètement détendus. Une sorte de perte de conscience de soi dans l’action!

Notre conditionnement:

Notre éducation, chez nous en Europe et dans le monde,  va mettre un couvercle, un frein, sur nos talents, notre moteur ! Finalement, notre éducation est conditionnée. Et c’est tout notre conditionnement qui va nous donner notre personnalité. Mais c’est une personnalité secondaire, ce n’est pas la nôtre vraiment, c’est un leurre ! On croit être ça mais on n’est pas réellement ça !

Et ce conditionnement est fait au travers d’une méthode que l’on appelle la carotte et le bâton :

« Si tu fais bien ce que l’on te demande de faire, tu reçois une carotte, si tu le fais mal tu reçois le bâton ! »

carotte ou bâton

Une fausse image de soi :

On va donc s’adapter aux autres pour finir par s’oublier soi-même en modulant nos comportements en fonction du regard de l’autre. On va faire des suppositions sur soi-même!

Comment? En se sous estimant : « je ne suis pas capable de… » ou/et en se sur estimant : « je suis capable de…. ». Ayant peur d’être puni et peur de ne pas être récompensé, nous nous sommes mis à prétendre être qui nous n’étions pas, juste pour faire plaisir aux autres, juste pour paraître assez bien à leurs yeux.

image de soi

Hélas, quand je vends une compétence, j’essaye d’avoir le même plaisir que si j’avais un talent. Mais je ne vends pas un talent ! Et donc c’est toujours quelque chose qui est compensatoire ! Par conséquent, pour palier à cette souffrance, je vais la compenser par l’argent. Et cet argent va permettre d’avoir des activités compensatoires qui vont me permettre d’avoir de la joie et du bonheur que je ne peux pas avoir quand je suis dans le talent !

Chercher et nourrir ses talents :

Martin Seligman en 1999, dans son discours de nouveau président de l’Association Américaine de Psychologie constatait le nombre pléthorique d’études qui expliquaient les raisons des dysfonctionnements humains et le peu d’études qui expliquaient le fonctionnement optimal. Il lança ce qui allait devenir la psychologie positive.

Aujourd’hui, il existe des questionnaires bâtis sur ces théories et qui nous permettent de mettre en évidence ce qui fait notre excellence ( j’aime beaucoup ce test viame.org ).

Aussi, de nombreux stages existent pour faire émerger vos talents et pour savoir comment les nourrir, comme par exemple l’un des stages que j’anime  : activ’talent .

C’est en investissant sur vos talents et en y prenant soin que d’autres portes s’ouvriront pour faire éclore tout votre potentiel.

L’improvisation théâtrale au service de votre prise de parole en public

Que ce soit dans notre vie personnelle ou dans notre vie professionnelle, nous avons  tous été confrontés un jour à la prise de parole devant un auditoire. Cet exercice est d’ailleurs souvent une profonde source de stress et d’inquiétude pour nous. Rappelez-vous de la première fois où, à l’école, le professeur demande à la classe : « Qui veut passer au tableau ? », et toutes les réactions en chaines de tous vos camarades qui baissent progressivement la tête et/ou essayent de se cacher pour éviter le regard du professeur !

Quand on y pense c’était vraiment LA chose que l’on détestait le plus … PASSER AU TABLEAU !

Rassurez-vous c’est normal! Certaines études américaines et européennes révèlent même que la prise de parole en public est la deuxième peur de l’homme juste après celle de mourir!

Pourtant nombreuses sont les occasions où nous sommes (encore aujourd’hui) confrontés à cet exercice, alors mieux vaut en connaitre les rouages et essayer de faire au mieux pour capter l’attention de notre public sans passer pour un timide maladif.

A ce titre, j’ai eu la chance de participer à un atelier découverte organisé par Décalez ! un organisme de formation spécialisé dans l’improvisation théatrale pour justement « dédramatiser » la prise de parole en public et découvrir notre personnalité d’orateur .

Décalez !

Je vous en livre ici un petit aperçu qui va vous aider à y voir plus clair et à rester plus zen lors de vos prochaines interventions en public.

Les 4 grands principes de la prise de parole en public :

La prise de parole en public repose sur 4 grands piliers :

  • La disponibilité : Etre disponible c’est rester ouvert non seulement à soi (et laisser passer notre énergie du moment) mais aussi aux autres. Comme l’a bien dit un des participants c’est « se mettre à poil », se livrer et agir en toute transparence et authenticité.
  • L’écoute : regarder son public, être attentif et observer.
  • L’expression : Contrairement aux apparences, 93% de notre communication est non verbale (tonalité de notre voix, gestes). Les mots ne comptent que pour 7% dans notre discours. Au-delà des mots, notre manière de communiquer doit aussi et surtout tenir compte de notre communication non verbale (voix, ton, volume,…) qui va venir appuyer notre prise de parole.

L’expression de soi  au cœur de la prise de parole en public :

Comme nous l’avons vu précédemment, notre communication passe majoritairement par notre langage non verbal, d’où l’importance de savoir jouer avec notre non verbal pour mieux s’en sortir le jour de notre intervention.  Nous avons donc testé différents exercices mêlant à la fois l’absence d’émotions dans notre discours, l’absence d’appui regard sur le public et le fameux gromolo !

L’expression neutre : Cet exercice a été vraiment déstabilisant pour nous tous. L’idée ici est de parler d’un sujet de notre choix en n’exprimant aucune émotion sur notre visage et rester absolument neutre.

Objectif : Se laisser traverser par nos émotions et ne pas les retenir.

L’histoire aveugle : le principe de cet exercice est de raconter une histoire les yeux fermés. La puissance de cet exercice a été de mettre en exergue l’absence totale d’intéraction avec le public du fait du manque de l’appui regard sur le public pour capter l’attention ! En fermant les yeux, nous avons naturellement tendance à baisser la tête et à ne pas intéragir avec le public en s’appuyant sur notre regard.

Objectif : L’appui regard est un levier pour capter l’attention du public.

Le Gromolo : c’est un langage sonore inventé qui n’a aucun sens et qui ne fait pas référence à des mots que l’on connait : « bla ! blablabli ! bloblibla ? ». Le but de l’exercice est de présenter une scène de notre choix sans mettre de mots intelligibles, mais juste en utilisant notre langage non verbal.

Objectif : Les gestes, le volume et l’intonation de notre voix doit permettre de nous faire comprendre et va soutenir notre discours pour avoir plus d’impact.

L’objet sentimental : Avant la formation, on nous a demandé de prendre avec nous un objet qui a une signification particulière (sentimentale ou pas) pour nous. L’idée ici est de le présenter au groupe et de raconter l’histoire de cet objet. Au fur et à mesure des passages de chacun, une belle proximité se crée entre nous. C’est assez surprenant comment un simple objet peut créer une belle émotion tout en permettant de mieux se connaitre et se découvrir !

Objectif : Mettre un peu de soi dans nos discours est un puissant levier d’attraction, synonyme aussi d’authenticité et de sincérité.

Finalement, être fidèle à soi reste le meilleur moyen de faire bonne figure lors de nos présentations en public. Chacun de nous a ses défauts et le meilleur levier pour faire bonne impression reste la personne que nous sommes en toute simplicité !

Jouer avec soi pour mieux se révéler :

Vous allez me dire : « Bon ok, c’est sympa ces exercices…Mais MOI je suis hyper stressé pour parler en public devant des gens que je ne connais pas !!! Alors jouer à faire semblant d’être un super héros de la prise de parole en public ça ne va pas être possible ! ». Et bien ça tombe bien puisque l’un des moyen de canaliser votre stress c’est votre respiration !

La façon dont vous respirez va conditionner votre intervention et, que vous le vouliez ou pas, votre stress se verra dans votre manière de vous exprimer, alors essayons ces quelques exercices pour nous aider à respireeeeeerrrrr ! J

La respiration ventrale : Inspirer par le nez en gonflant le ventre et souffler par la bouche en dégonflant votre ventre. Ca parait simple, mais à y regarder de plus près, nous ne respirons quasiment pas par le ventre, mais seulement avec notre cage thoracique, ce qui limite considérablement nos capacités pulmonaires ! Alterner cet exercice les yeux ouverts et fermés et en soufflant de manière courte et un peu plus longtemps.

La verticalité : C’est rester bien droit face à votre auditoire et surtout bien ancré dans le sol en évitant de faire la girouette sans quoi on aura l’impression d’être à un match de tennis ! Ici, il va falloir imager que l’on a une couronne sur la tête et occuper l’espace en marchant sans la faire tomber. Ensuite, pour encore plus ancrer cette verticalité, on peut aussi imaginer que quelqu’un nous tire la tête avec un fil pour nous maintenir encore plus droit. Malgré toutes ces contraintes, il est important de rester naturel dans notre façon de se déplacer avec les bras bien le long du corps. Bon ok, on ne se sent pas super à l’aise au début, mais pour éviter de passer pour un robot en pilotage automatique, autant essayer de s’approprier l’exercice et de faire en sorte d’être le plus détendu possible. On peut aussi y ajouter une autre contrainte, celle de regarder un point fixe au loin et ainsi garder la tête encore plus droite un peu à la manière des mannequins en plein défilé.

La conférence gesticulée : L’idée ici est de faire une scène à 2 avec un orateur (en coulisse) qui va parler à la place de l’acteur (sur scène) qui va lui, de son côté, mimer une situation convenue à l’avance avec l’orateur. L’objectif étant pour l’orateur de s’adapter à l’acteur qui mime la mise en situation. Cet exercice est absolument génial !! Pour moi, c’est un super moyen de s’adapter à l’autre et de partager un moment magique avec le monde de l’autre.

Objectif : Brise la glace et crée de la proximité entre les participants.

« Pyramide » : Vous vous souvenez du jeu Télé pyramide ? Vous savez le jeu où l’on dit : « rouge ! » et l’autre dit : « ferrari ! » ou encore l’un dit : « bleu ! » et l’autre dit : « schtroumpf !». Nous associons souvent un mot à un autre et cela découle bien souvent de nos expériences de vie, de notre environnement familial, amical,… L’idée ici est de raconter une histoire farfelue ou réelle et, une autre personne à côté de vous, vous donne des mots (qui n’ont souvent rien à voir avec votre histoire!) et vous devez les intégrer à votre récit.

Objectif : Travailler la disponibilité et intégrer une part de l’autre dans son histoire.

En venant à cet atelier « découverte », je n’aurais jamais imaginé à quel point l’exercice théâtral était aussi transformant : l’énergie collective est vraiment un puissant accélérateur personnel .

Ce que je retiens de cette formation c’est aussi la multitude de nos conditionnements qui nous limitent:

  • Vouloir à tout prix tout intellectualiser au lieu de lâcher prise :

Avant de commencer les exercices d’improvisation, nous avons tendance à nous poser  des tas de questions :

 « je ne sais pas sur quel sujet partir », ou encore « je n’ai pas d’idées de thème sur lequel intervenir ». Pour finalement se rendre compte que plus l’on essayera de réfléchir et plus on n’y arrivera pas ! Le mieux étant d’y aller et on verra après. Savoir se planter fait aussi partie de notre apprentissage alors autant y mettre les 2 pieds ! :)

  • Vouloir à tout prix tout rationnaliser au lieu de déconstruire :

Je me rappelle ici d’un moment où Charlotte, la formatrice, me dit : « tu aurais pu très bien appeler ton corbeau « myxomatose » au lieu de lui attribuer cette maladie ! ».  Evidemment ! c’est aussi ça faire preuve de créativité ! :)

Merci infiniment à Charlotte et Batiste pour cet atelier qui aura été une belle surprise et très riche en apprentissage!

C’est aussi un beau cadeau à faire à son entreprise pour accélérer le processus de team building !

Longue vie à leur organisme de formation par l’improvisation théâtrale : http://www.decalez.fr/

Décalez

Les 17 étapes pour faire émerger un leadership inspirant et transformationnel

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Pour en savoir plus sur la Théorie U :

Site en français (et à l’origine de cette traduction) : http://www.generation-presence.com/

Institut precensing : www.presencing.com

Otto Scharner : www.ottoscharmer.com

« Le bonheur au travail, c’est rentable et durable » Laurence Vanhée à l’université du CECA

« Après mon burn out, je me suis jurée de ne plus être malheureuse au travail » nous confie Laurence Vanhée lors de sa conférence à la 21ème université Hommes-Entreprises  du CECA. Depuis ce jour, Laurence Vanhée exerce le métier de Chief Happiness Officer. En 2012, elle a été élue meilleure directrice des ressources humaines grâce à son travail avec  l’Administration Fédérale de la sécurité sociale Belge. Son constat sur le terrain est clair : « Nos organisations peinent à retrouver le chemin de la croissance ».

Pourtant, armées de sincérité et courage, elles ont en leur pouvoir d’activer un élément simple, d’une efficacité redoutable et qui délivrera des succès pérennes : le bonheur au travail. Découvrez son intervention du 28 aout 2015 à l’université Hommes Entreprises organisé par le CECA.

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Pour commencer, Laurence revient sur la racine latine du mot travail :

Trepalium (attesté en 582) qui est une déformation de tripalium, un instrument formé de trois pieux, deux verticaux et un placé en transversale, auquel on attachait les animaux pour les ferrer ou les soigner, ou les esclaves pour les punir.

Laurence vanhée

Aujourd’hui, si vous pensez à votre travail vous diriez peut-être que c’est plutôt une routine, une contrainte, voir même une sécurité. Mais il ne faut pas oublier que miser sur le bonheur au travail s’avère être un choix judicieux pour allier performance et épanouissement au travail.

Les avantages du bonheur au travail :

Un salarié heureux, c’est un salarié :

  • 6 fois moins absent
  • 2 fois moins malade
  • 9 fois plus loyal
  • 31% plus productif
  • 55% plus créatif car bien dans ses baskets

Ce qu’il faut abandonner :

Le constat de Laurence Vanhée est sans appel :

  • l’argent n’est pas un motivateur ( à ce titre je vous conseille le livre de Daniel Pink : la vérité sur ce qui nous motive)
  •  la description de poste non plus
  •  pas mieux pour les organigrammes
  • Les gros bonus non plus
  •  Les réunions stratégiques pas mieux

Il y a donc une relation étroite entre des salariés heureux et un ensemble d’avantages organisationnels: plus grand dévouement, moins de turnover, moins d’absentéisme et meilleure attraction des talents.

Une entreprise épanouissante a un avantage concurrentiel certain sur les organisations où le niveau de bonheur des employés est faible.

Comment augmenter le bonheur au travail:

Exercer un travail intéressant est extrêmement important pour le bonheur du salarié, mais le cadre de travail est encore plus important à ses yeux :

  • Offrir des challenges personnels aux employés
  • Cultiver le confiance
  • Offrir de la liberté et de l’autonomie
  •  Le sens de la vocation
  •  Donner les réalisations personnelles aux personnes
  •  Mesurer ses progrès et ses résultats
  • Permettre de se sentir responsable et de choisir ce sur quoi ils vont bosser
  • Recevoir du feedback (si pas de feedback on se sent inutile !)
  •  La confiance en soi (sentiment de fierté d’être à ce poste)
  •  Etre connecté dans et hors de l’organisation

Selon Laurence, il y a 6 facteurs principaux :

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D’où, cette équation du bonheur au travail :

Bonheur + Performance = Liberté  + responsabilité

Quel est le rôle d’un leader et d’une équipe ?

Tout d’abord ce sont les salariés qui doivent décider où, quand et comment travailler, le leader aura donc pour mission d’assurer le bien-être de tous en mobilisant les équipes.

Les objectifs doivent se fixer en équipe et être réevaluer dans l’année (et pas une fois par an, car l’environnement bouge constamment! ).

Le leader donne le cap et l’envie, c’est à dire là où les salariés doivent aller. Le leader ne doit pas s’occuper du « comment » car choisi par le consentement de tous. Il doit donc se positionner en facilitateur pour l’équipe !

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A noter aussi : Presque tout le monde est autorisé à télétravailler … et c’est le salarié qui décide en fonction de ses besoins (vie privée, …).

En tant que facilitateur, le leader doit permettre l’épanouissement personnel :

C’est à dire amener les salariés à se poser 3 questions inspirantes:

Qu’est-ce que je sais bien faire?

Qu’est-ce qui est utile à l’organisation?

Qu’est ce que j’aime faire?

Et pour finir, il doit rendre les tâches  et les actions : Sexy, simples (Si les choses sont simples, elles seront facilement comprises et réexplicables) , durables et aller droit au but.

Les principes fondamentaux du bonheur au travail :

Dont’ motivate –> trust : Offrez votre confiance à priori

Don’t manage –> love : Un bon manager est une personne qui aime (inconditionnellement) ses collaborateurs

Don’t think –> think

Don’t work–> have fun : C’est se poser la question : « Qu’est ce qui nous « emmerde » au quotidien ? » et faire en sorte de rendre votre travail plus intéressant et plus fun!

Don’t complain–> innovate : Pour éviter de râler et de vous plaindre, pensez à innover!

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Un grand merci à Laurence Vanhée pour sa disponibilité et sa superbe énergie positive très contagieuse durant cette conférence.

TRUST, LOVE and HAVE FUN ! 

Pour aller plus loin:

http://happyformance.com/

http://universitehommesentreprises.com/

L’essentiel est ici et maintenant

Ici et maintenant

La spiritualité est un terme particulier qui signifie, en réalité, l’expérience de l’intuition.

Dans la tradition théiste, il y a une notion d’attachement à un mot.

Une certaine action est perçue comme déplaisante vis-à-vis de nos principes divins.Une certaine action est vue comme plaisante pour le divin.

Dans la tradition du non-théisme, en revanche, il est évidentque les antécédents ne sont pas particulièrement importants. L’essentiel est ici et maintenant.

Maintenant est absolument maintenant. Nous essayons de faire l’expérience de ce qui est disponible là, tout de suite. Il est inutile de penser qu’un passé, que nous pourrions avoir maintenant, ait existé.

Ceci est maintenant. Ce moment même. Rien de mystique, juste « maintenant » ; très simple, direct.

Malgré tout, de cette immédiateté surgit toujours un sens d’intelligence que vous êtes constamment en interaction avec la réalité, une chose à la fois.

Point par point. Constamment. Nous faisons l’expérience d’une fantastique précision, toujours. Mais nous sommes menacés par le maintenant, alors nous sautons vers le passé ou le futur.

En faisant attention aux éléments qui existent dans notre vie, tous ces choix surviennent en permanence, mais aucun d’entre eux n’est perçu comme intrinsèquement mauvais ou bon.

Toutes nos expériences sont des expériences inconditionnelles.

Elles ne sont pas accompagnées d’une étiquette qui dit : »ceci est considéré comme mauvais » ou « ceci est bien ». Nous en faisons l’expérience, mais n’y prêtons pas convenablement attention. Nous ne considérons pas réellement que nous allons quelque part. Nous considérons cela comme une contrainte.

En attendant d’être morts. C’est un problème. C’est ne pas faire convenablement confiance au maintenant.

Le fait que notre expérience immédiate est emplie de choses puissantes. C’est tellement puissant que nous ne pouvons pas l’affronter.

Nous devons donc emprunter au passé, et inviter systématiquement le futur. C’est peut-être la raison pour laquelle nous recherchons la religion ou que nous manifestons dans les rues. C’est peut-être la raison pour laquelle nous nous plaignons à la société, ou que nous votons pour les présidents.

C’est assez ironique et très amusant, en effet.

Chögyam Trungpa Rinpoche

« Le bonheur attire le succès » : Florence Servan-Schreiber à l’université du CECA

Florence Servan-Schreiber au CECA

« Le bonheur attire le succès et non l’inverse, car il vaut mieux se concentrer sur le voyage plutôt que sur le résultat ! » prévient Florence Servan-Schreiber, au milieu de sa conférence à la 21ème Université Hommes-Entreprises du CECA (Centre entreprise et communication avancée). Diplômée en psychologie transpersonnelle d’une université américaine, et formée à la Programmation Neuro Lingustique (PNL) à Palo Alto, Florence a été l’une des premières à l’enseigner au sein de l’Institut Français de Gestion dès 1984.  Adepte de la psychologie positive, la science des gens qui vont bien, elle nous dresse ici ses recettes du bonheur.

Le bonheur serait lié à la personnalité et en bonne partie génétique:

D’après la science, les gènes contrôleraient environ 50% des traits de personnalité qui contribuent au bonheur. L’autre 50% serait lié au mode de vie et aux circonstances de la vie. En d’autres termes, notre capacité à être heureux est programmé à 50 % génétiquement et le reste dépend de la façon dont nous interprétons ce que nous vivons.

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Nous avons donc une marge de manoeuvre pour faire notre bonheur au quotidien!

En revanche, ce que nous savons moins,  c’est que notre cerveau est câblé pour détecter en priorité le négatif. L’humanité, comme toutes les espèces vivantes, a eu besoin de sentir venir le danger pour pouvoir y faire face: c’est le fameux manger ou être mangé!

Le bonheur n’est pas le contraire du malheur :

Repérer ce qui cloche est ce qui nous permet d’y faire face. Et le positif est donc très souvent banalisé pour laisser de la place à l’exceptionnel (le négatif). D’où, l’intérêt de parfois recadrer notre manière de percevoir et d’intépréter certaines situations de manière moins mécaniques et plus optimistes! 😉

Il s’agit ici d’être plus pro actif ! Le contraire du bonheur c’est l’apathie  c’est-à-dire de ne rien faire! Finalement, si nous ne faisons rien pour que ça change, alors rien ne changera!

3 questions pour profiter pleinement du voyage:

Quand vous sentez-vous vivant ?

Quelles sont les choses dont vous etes fier ?

Quelles sont les choses qui vous rendent impatients ?

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 L’idée ici est de faire une liste de toutes les choses qui sont importantes pour vous et qui vous permettent  de vous sentir bien, satisfait et en conformité avec vos valeurs les plus profondes. Dressez la liste des moments de votre vie où vous avez oublié qui vous êtes et où le temps et l’espace n’existaient plus !

10 trucs pour être plus heureux au quotidien:

  • Savourer : C’est être bien là où l’on est! Ces instants où nous profitons de l’instant présent
  • Cessez de vous comparer : A trop vouloir nous comparer aux autres, nous finissons par nous oublier et oublier qui l’on est!
  • Faire baisser le rend de l’argent dans vos priorités. L’argent ne fait pas la différence dans notre bonheur. L’argent doit servir pour vivre des expériences.
  • Chérissez votre famille, amis, collègues et collaborateurs ! L’attention portée à la qualité de la relation
  • Nous avons besoin d’engagement, de plaisir et de sens dans ce l’on fait 
  • Prendre des initiatives et faire des choix en conscience
  • Faire de l’exercice physique
  • Donner est supérieur à recevoir !
  • Sourire : ça éloigne de toutes les idées noires !

Un grand merci à Laura Beaubois (@lbeaubois) pour l’invitation à cet évènement magique et à ma super binôme Rashel Réguigne de StudioXine .

Bonheur et performance

Plus d’info :

http://ceca.asso.fr/

http://universitehommesentreprises.com/

La Fabrik à Déclik : 3 jours d’expérience transformatrice sur Bordeaux pour les 18-30 ans

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Pour la première fois sur Bordeaux, un évènement de 3 jours a eu lieu pour les 18-30 ans sur le thème « Osons! ».

Cet évènement porté par l’association Osons ici et maintenant (association d’éducation populaire fondée le 10 décembre 2014 par Olivier Lenoir) a pour objectif de « transformer les problèmes de la France en défis » et par d’un constat : « de nombreux jeunes ont du talent et l’envie de relever ces défis de société ». D’où, l’idée de créer La Fabrik à Déclik pour faciliter le passage à l’action de jeunes en quête de sens.

Pour la petite histoire, La Fabrik à Déclik s’inspire des écoles d’été, référence de la participation citoyenne au Québec, qui sont proposées chaque année depuis 10 ans par l’Institut du Nouveau Monde.

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La Fabrik à Déclik c’est quoi ?

 

« L’idée est simple, au fond, il s’agit de laisser aux jeunes, un espace pour les réunir, prendre l’information sur les grands problèmes et les grands projets de leur localité, de leur pays ou de leur monde, en discuter entre eux et avec des experts pour bien les comprendre, puis inventer de nouvelles solutions. »

« Il suffit d’oser. De laisser place à la créativité. De ne pas, comme les plus vieux qui dirigent la société, vous enfermer dans les logiques conventionnelles. »

Michel Venne (Directeur général de l’institut du Nouveau Monde, Montréal)

Pendant 3 jours, ces jeunes vont vivre un processus inédit et innovant rythmé par:

–  des ateliers d’inspiration avec des acteurs du changement sélectionné par l’équipe,

–  des ateliers d’introspection pour aller chercher en soi les ressources pour oser et sortir de sa zone de confort,

– des activités ludiques et participatives porteuses de sens (ciné débat, concerts,…),

– des parcours thématiques (entreprenariat social, innovation social et artistique) pour se mettre en mode solutions.

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Les différents parcours, rencontres et les tables rondes vont leur permettre de réfléchir à des enjeux de société et, à la manière, de pouvoir agir dans le bon sens.

L’objectif de ces 3 jours étant de réaliser 1 ou plusieurs propositions et/ou projets qui les animent et de les présenter le dernier jour à l’assemblée citoyenne devant des élus et responsables locaux !

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Les 3 parcours : Entreprenariat social, innovation sociale et artistique

 

Lors de leur inscription, ils ont eu le choix entre 3 parcours :

  • Le parcours entrepreneur social : 

Un entrepreneur social est quelqu’un qui est porté par une vision et qui décide de passer à l’action en répondant à un besoin/enjeu social (emploi, environnement,…).

Utilisez les principes entrepreneuriaux pour créer et développer un projet qui aura des répercussions positives sur la société.

Ce profil t’offre l’opportunité d’explorer une nouvelle forme d’engagement à la fois visionnaire et pragmatique, mais aussi de savoir comment concilier ses valeurs et son métier.

  • Le parcours innovation social : Thème « la politique »

Etre innovateur c’est sortir des sentiers battus et agir sur le monde  en proposant des solutions originales là où la plupart  n’en voient qu’une.

Le profil Innovation t’invite à réfléchir différemment, échanger des idées et faire l’expérience de la co-création.
Dans un climat d’ouverture, en groupe tu formuleras des propositions novatrices visant l’amélioration de la société.
Pour y arriver, tu bénéficieras de l’expertise d’autres participants tout comme celle de spécialistes.
  • Le parcours artistique : 

Ce profil est celui de l’artiste, celui qui s’engage dans la société et manifeste sa pensée ou ses émotions par l’art, la parole, l’écriture et le geste dans le but de se faire comprendre.

Ce profil explore ta créativité, tes idées et ta vision personnelle en utilisant diverses techniques artistiques pour véhiculer un message.

Avec les autres participants tu développeras des méthodes pour transmettre des propos qui te concernent, et ce, dans une forme qui saura rejoindre le public.

 

Notre expérience ensemble:

 

Personnellement,  j’ai eu l’honneur et le privilège d’être le « maître de cérémonie » durant ces 3 jours, pour rythmer et animer cette Fabrik à Déclik 2015.

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Ce fut une expérience très riche avec au programme : partage, émotions, authenticité, sourires, larmes, des prises de consience, des déclics,…

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Tout au long de ces 3 jours, tous ont vécu (y compris moi!) des moments d’une grande intensité que je souhaitais vous partager au travers des nombreux témoignages de gratitude et de bonheur que nous avons reçu (l’équipe et moi) pendant toute la durée de cette aventure.


« Tout d’abord merci encore pour ton énergie, ta façon de rassembler les gens et donc aussi pour l’organisation de ces trois jours qui ont été pour moi une révélation.

Depuis 1 an maintenant je me pose beaucoup de question sur mon utilité dans la vie qui m’entoure.[…]

Ces trois jours m’ont vraiment permis de respirer et de comprendre que beaucoup de personnes (suivant sa vie) partagent ces questions et craintes.

Le fait de ne pas se sentir jugé, de pouvoir échanger sur tout et réfléchir tous ensemble sur des idées pour faire évoluer les mentalités, m’a énormément plu et m’a recentré sur des questions essentielles : qu’est-ce que je veux pour mon bonheur? Comment me sentir utile dans ce monde qui va trop vite pour moi? Comment m’écouter et revenir à l’écoute de mon corps?Comment me recentrer pour donner le meilleur de moi-même? […]

Merci encore.

J’ai encore plein d’idées, mais j’ai besoin de prendre du temps pour aussi digérer des choses qui m’ont bouleversé.

Suite au prochain épisode :) »

Augustin M.

 


 

« La Fabrik à Déklic a parfaitement correspondu à nos besoins actuels de changement, de réponses, de se repérer, mais aussi d’échange, d’inspiration, d’innovation, de révélation, d’espoir et d’engagement envers nous-mêmes et les autres. Pendant ces 3 jours on a appris à travailler en équipe, on est parti à la découverte, on s’est réconforté, on s’est donné du courage et, petit à petit, on a commencé à exprimer/vivre notre potentiel. On a osé mettre la première pierre dans ce monde où nous avons envie de vivre. »

Vera P.


« Les trois jours ont été hyper riches, intenses, sans pause intellectuelle pour moi, d’une convivialité et bienveillance que j’ai rarement vécu ailleurs ! J’ai été surprise de pouvoir me nourrir en si peu de temps de tant de richesse et de diversité ! Le parcours entrepreneuriat m’a permis d’améliorer mon idée de départ, de me prouver que j’allais le faire, et de rencontrer quelqu’un avec qui travailler ! Simplement incroyable déjà ! Et en plus, j’ai pu reprendre goût à l’écriture et réaliser que j’allais certainement mieux vivre en écrivant un peu toutes les semaines grâce à son effet introspectif très fort chez moi. J’ai eu un beau coup de cœur aussi pour l’impro, et je pense m’inscrire dans une ligue d’impro l’année prochaine. Et toutes les rencontres qui ont été possibles pendant ces trois jours sont aussi une richesse incroyable, qui vont certainement se révéler bien plus dans la suite de mon projet.
Mes déclics ? Créer mon projet, c’est pour moi. Je veux écrire bientôt mes bouquins. Donner la parole à tous est nécessaire (âge et horizons confondus). S’écouter et apprendre à lâcher prise rend le monde tellement plus sympathique, fun et agréable. »
Amélie LS
Un grand merci à tous les participants qui ont joué le jeu de se confronter à eux-mêmes (et aux autres) avec  bienveillance et générosité. Sans oublier tous les bénévoles (Soraya, Damien, Sophie,…) et nos 2 Olivier sans qui l’évènement n’auraient pu avoir lieu !
MERCI ! :)
Pour en savoir plus: http://fabrikadeclik.strikingly.com/ 
La Fabrik à Déclik 2015 en images par Loïc Mathey

20 règles à suivre pour l’animation réussie d’une session d’idéation

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SUJET VRAIMENT PERTINENT

1) Définissez un sujet pertinent qui constitue un défi pour l’organisation et les personnes invitées.
2) Créez avec le client un processus d’innovation répondant à un réel besoin.

DIVERSITÉ DE PARTICIPANTS

3) Invitez des personnes ayant une bonne connaissance du contenu et d’autres pouvant appliquer les solutions identifiées.
4) Choisissez des personnes de l’externe habiles à penser hors du cadre.
5) Favorisez une mixité de personnes : hommes/femmes, jeunes/vieux, diversité ethnoculturelle…
6) Invitez une personne influente de l’organisation.

ENVIRONNEMENT PARTICULIER

8) Créez un environnement sécuritaire où on peut s’exprimer librement. Un brise-glace d’introduction aide à atteindre cela.
9) Interdisez les téléphones intelligents, les tablettes numériques.
10) N’organisez pas la session dans les bureaux de l’organisation afin de sortir de la routine.

PROCESSUS BIEN STRUCTURÉS

11) Faites la tempête d’idées espacée sur au moins 2 jours pour intégrer l’incubation.
12) Utilisez une variété de techniques d’idéation.
13) Ayez un bon rythme pour capter l’énergie des participants et éviter les longueurs.
14) Passez 2 fois plus de temps à utiliser les processus convergents que ceux divergents.
15) Soyez ouverts aux suggestions du groupe pour adapter le processus en cours de route.
16) Gérez bien le temps en respectant les limites mentionnées aux participants.

ANIMATION PROFESSIONNELLE

17) Choisissez un animateur expert des processus créatifs qui s’assure d’un bon déroulement et accompagne les équipes dans leur cheminement.
18) Reflétez l’énergie contraire du groupe. Si le groupe est trop actif, soyez calme. Si le groupe est au ralenti, insufflez du dynamisme.

RÉSULTATS CONCRETS

19) Rendez les résultats concrets et clairs pour n’importe qui.
20) Assurez-vous d’avoir un bon support interne de l’organisation pour faciliter la mise en oeuvre des concepts novateurs développés.