Bonheur au travail : la relation entre revenus et bien-être

courir après l'argent

Dans le Gallup World poll de 2010, on voit bien qu’il existe un lien entre pays riche et pays heureux. Et bien évidemment, il est difficile de parler de bonheur et de bien-être dans un pays de grande pauvreté, quand les besoins primaires ne sont pas couverts. Mais à bien y regarder de plus près, la relation entre revenu et bien-être est loin d’être si mécanique.

L’argent influence le bonheur essentiellement sur les revenus les plus bas :

Depuis plus de 30 ans, notre niveau de vie a augmenté et l’augmentation des richesses dans le monde n’a pas eu d’effet sur le bonheur exprimé par les différentes populations (sinon nous serions vraiment très heureux !). Par ailleurs d’autres facteurs rentrent en compte, notamment, L’absence de guerre, la démocratie, la justice, la préservation de nos libertés individuelles,…

Si l’on regarde maintenant le PIB de différents pays, comme par exemple, les Etats-Unis qui ont l’un des PIB les plus élevés au monde (46 400 dollars environ), ils n’arrivent qu’en 16ème position pour le bien-être général, et en 26ème position concernant celui de simples « instants de satisfaction ». La Nouvelle Zélande, en revanche, avec un PIB classé 51ème mondial par habitant, est la championne des moments de joie.

Finalement, l’argent n’a une influence sur le bonheur que sur les revenus les plus bas. C’est-à-dire qu’à partir d’un certain seuil où les besoins fondamentaux sont assurés (faim, soif, survie, santé,…), l’argent n’a pas ou très peu d’effets sur le bien-être. L’argent reste un moyen est pas une fin.

Le problème des biens matériels :

La raison de ce constat est que nous nous adaptons en permanence rapidement aux nouvelles situations. L’être humain s’adapte très vite à un nouvel état. Par exemple, vous venez d’acheter votre nouveau téléphone portable dernière génération, sur le moment vous allez vous sentir très content, voir heureux de votre nouvelle acquisition. Mais ça ne va durer que quelques semaines, après, vous allez vous adapter à votre nouvel objet et le sentiment de bonheur retombe. Le même constat est valable pour un nouveau job pour lequel vous gagnez plus d’argent qu’avant.

On s’habitue très rapidement à une nouvelle voiture, une nouvelle maison, un nouveau job, et la joie du début est vite normalisée. Même les gagnants du loto vivent cette expérience de joie de courte durée. En effet, une étude célèbre de 1978 publié dans le journal of personality and social psychology a révélé que le niveau de bonheur des gagnants du loto a tendance à revenir à son état habituel après une joie de courte durée. Le journal a constaté un pic de bonheur suite à l’annonce du gain de la cagnotte, puis plusieurs mois après, leur niveau de bonheur était revenu à leur point de départ (avant d’avoir gagné le gros lot !).

Finalement, l’étude montre qu’au bout d’un certain temps les gagnants, les non gagnants, et ceux qui ont eu un accident (panel d’expérimentation) sont quasiment au même niveau de bonheur ou de bien-être.

La théorie du revenu relatif :

Richard Layard, qui a écrit « Hapinness, lessons from a new science » nous parle également de la théorie du revenu relatif. Le principe du revenu relatif est simple : quelqu’un de riche est quelqu’un qui gagne plus que son voisin. Ce qui compte pour la majorité des gens, ce n’est pas le revenu absolu mais leur revenu comparé à celui des autres. Plusieurs études ont même révélé que nous préfèrerions gagner moins d’argent et avoir un faible écart de salaire avec nos voisins, plutôt que de gagner plus avec une forte différence de revenus avec autrui ! Pas très rationnel comme mode de fonctionnement. A force de passer notre temps à nous comparer aux autres, nous finissons par en perdre la raison !

Certes, l’aspect financier est un élément qui va contribuer à votre bien-être, et le plus important, selon moi, reste le sens que vous voulez donner à votre vie pour vous épanouir et vous réaliser afin de mener une existance qui est à la mesure de qui vous êtes et de vos aspirations les plus profondes. Le danger le plus toxique, c’est finalement cette course par rapport aux autres, où l’on finit par s’oublier soi-même juste pour se modeler aux autres et ne pas être rejeté. La vie est trop longue pour passer à côté du vrai bonheur de faire un métier qui a du sens et en cohérence avec ce qui vous tient le plus à cœur. Alors oui ! Il va falloir sortir de votre zone de confort et ça ne sera pas une démarche confortable, mais ce qu’il va se produire sera merveilleux et riche en apprentissage : l’aventure de votre vie !

2 réflexions au sujet de « Bonheur au travail : la relation entre revenus et bien-être »

    1. Bonjour,
      C’est une image trouvée sur internet et je n’ai pas réussi à retrouver l’auteur de ce dessin quand j’ai écris l’article. :(

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