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Tempérament festif : la vie est une fête collective permanente

La guerre et les conflits n’incitent pas au bonheur.

Un professeur beyrouthin Elie G. Karam a découvert la force secrète de ses compatriotes : leur tempérament. Il les aide à gérer leur vie de manière à faire face aux difficultés. De fait, ils montrent que la vie peut être une fête collective permanente, à condition de le vouloir.

« Même au paradis, il serait insupportable de vivre seul.»

« Connais-toi toi-même » Socrate

Ce professeur a découvert qu’une large proportion des libanais possédaient un tempérament de type hyperthymique. Les individus hyperthymiques sont souvent forts, énergiques, productifs et respectés. Ils ont confiance en eux, courent des risques, sont à la fois joyeux et généreux. Ils déploient beaucoup d’énergie et aiment s’amuser.sourire-arc-en-ciel

Les gens anxieux, plus enclin à l’inquiétude, formaient ensuite le groupe le plus nombreux.

Suite à ses recherches, il a trouvé que l’anxiété était le meilleur prédicteur de troubles mentaux, alors que l’hyperthymie protège contre la plupart de ces affections, sauf peut-être- fait intéressant à noter- contre l’usage de substances et l’anxiété de séparation chez l’adulte.

Il existe donc un lien entre les différents types de tempéraments et les troubles mentaux.

Et donc il devrait être possible d’orienter son propre tempérament-lequel définit nos réactions émotionnelles face à des expériences de vie- de manière à éviter des douleurs et des souffrances inutiles. Chacun pourra prendre plus facilement conscience de son état et trouver sa méthode qui lui conviendra le mieux pour y faire face.

Le fait de connaître votre tempérament et votre caractère vous aidera donc à gérer votre propre personnalité et votre vie de manière plus prévisible.

Par exemple, lorsque l’inactivité est un facteur de stress pour quelqu’un, c’est le signe que cette personne a besoin d’activités (ou un passe-temps) s’accompagnant d’un risque faible de nuire à soi-même et aux autres. De même, si la sociabilité est un « besoin », il faut prévoir des activités qui incluent les autres.

Notre capacité à piloter notre cerveau s’améliorera sans aucun doute avec l’accroissement progressif de nos connaissances. Être plus heureux signifie trouver un équilibre entre sa propre nature et la façon dont on utilise les occasions fournies par la vie. Il faut pour cela procéder à une autoévaluation sérieuse et constante de même qu’à une appréciation de ce qui, dans la culture sans cesse renouvelée de son jardin intérieur, peut faire le plus grand bien parmi les ingrédients et remèdes choisis, avec toute l’aide de la famille, des amis et… des spécialistes.


Pour résumer :

3 Clés :
  • Un tempérament anxieux est le meilleur prédicteur de troubles mentaux
  • Un tempérament énergique, joyeux et chaleureux protège contre la plupart des troubles mentaux
  • Apprenez à connaître votre tempérament et votre caractère, et essayer de l’accueillir au mieux pour en faire un levier, une force.

Les 10 commandements du bonheur

David G. Myers, psychologue social et professeur,  a étudié pendant plus de 15 ans le bonheur. Ses écrits scientifiques ont été récompensés par le prix Godon Allport. Ses 10 commandements résument les idées contenues dans son ouvrage : The Pursuit of Happiness : Who is Happy, and Why.

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  • Comprenez que le bonheur durable ne vient pas du succès :

Les individus s’adaptent au changement, qu’il découle d’une augmentation de richesse ou de la survenue d’un handicap. La richesse est comme la santé : ne pas l’avoir engendre la misère, l’avoir (ou obtenir une situation enviée) ne garantit pas le bonheur.

  • Accordez la priorité à de véritables relations :

Les amitiés profondes avec des gens qui se préoccupent véritablement de vous peuvent vraiment vous aider à faire face aux moments difficiles. Se confier à quelqu’un est bon pour le corps comme pour l’esprit. Entretenez vos relations intimes en ne tenant pas pour acquis les personnes aimées, en leur prodiguant l’affection que vous prodiguez aux autres, en les soutenant, en jouant et en partageant avec elles. Pour ranimer vos sentiments, donnez de l’amour.

  • Ayez un travail et des loisirs qui vous permettent de déployer vos talents :

Les gens heureux sont souvent dans des états de flow (expérience optimale où tout est fluide) : ils sont absorbés par des tâches dans lesquelles ils se donnent à fond, tout en se laissant pas submerger par elles. Les formes de loisirs les plus coûteuses, comme être sur un yacht, procurent souvent moins cette expérience optimale que le jardinage, les contacts humains ou les activités manuelles.

  • Maîtrisez votre temps :

Les gens heureux ont le sentiment de contrôler leur vie. Pour maîtriser votre temps, fixez-vous des objectifs et répartissez-les en objectifs quotidiens. Nous avons tendance à surestimer ce que nous pouvons réaliser en un jour (d’où une frustration ensuite), mais à sous-estimer ce que nous pouvons faire en un an si nous avançons un peu chaque jour.

  • Paraissez heureux :

Nous pouvons parfois agir de manière à créer en nous un état d’esprit plus heureux. Même quand on nous arrache un sourire, nous nous sentons mieux. Quand nous faisons grise mine, le monde entier semble faire de même. Ayez donc l’air heureux. Parlez comme si vous étiez content de vous, optimiste et extraverti. Si vous allez dans ce sens, les émotions suivront.

  • Bougez :

D’innombrables études montrent que l’exercice  physique peut soulager une légère dépression ou une angoisse, mobilisant à la fois la santé et l’énergie. Ce qu’il faut, c’est un esprit sain dans un corps sain. Alors, remuez-vous !

  • Offrez à votre corps le sommeil dont il a besoin :

Les gens heureux mènent une vie active, mais consacrent le temps nécessaire au sommeil et à la solitude. Beaucoup souffrent d’un déficit du sommeil, lequel engendre de la fatigue, une vivacité moindre et une humeur morose.

  • Ne soyez pas égoïste :

Tendez la main à ceux qui en ont besoin. Le bonheur favorise l’altruisme (qui se sent bien fait le bien). Et faire le bien permet de vous sentir mieux.

  • Cultivez votre spiritualité :

Pour beaucoup de gens, la foi apporte un soutien communautaire, une raison de se tourner vers les autres, n sens à la vie et une espérance. Les études montrent les unes après les autres que les personnes ayant la foi sont plus heureuses et peuvent mieux résister aux périodes difficiles.

  • Tenez un journal de gratitude :

Qui prend le temps, chaque jour, de consigner chaque aspect positif de sa vie (Santé, famille, amis, environnement, liberté, etc.) ressent un bien-être accrue.

 

« Qui se sent bien fait le bien »

 

Les 5 pièges anti-bonheur

C’est bien connu, on ne peut pas sortir d’un piège tant que l’on est pris dedans.

Obstacles

Nous allons voir ici les différents obstacles auxquels nous devons faire face pour accéder et goûter pleinement au bonheur de chaque jour.

1- Nous avons toujours appris à faire des choses…mais pas à ETRE:

L’enjeu ici est d’apprendre à mieux se connaitre, à mieux se comprendre.

Essayez de vous rappeler les choix que vous avez fait dans votre vie….Qui a choisi?? L’avez-vous choisi pour vous ou pour satisfaire quelqu’un d’autre?

Ce n’est pas très confortable je vous l’accorde, mais cet exercice a le mérite de mettre en exergue le fait que nous avons (dès fois) tendance à s’oublier au détriment de l’autre et permet de voir l’influence du regard que l’autre pose sur nous.

Et puis à trop vouloir « faire plaisir » (les drivers en AT) à l’autre, nous en arrivons à nous oublier nous-même.

2- La difficulté à avoir de l’estime de soi bien ancrée en soi:

Très souvent notre estime de nous-même dépend du regard que l’autre pose sur nous et nous développons notre propre comportement en fonction de ce que les autres pensent de nous (phénomène d’ajustement à l’autre: « tu es gentil », « tu es méchant »).

3- La difficulté à accueillir l’autre dans sa différence:

Cette tendance à toujours juger, dénigrer, et à avoir certains préjugés sur l’autre va aussi avoir un « effet miroir » sur nous, dans la mesure où nous aurons aussi du mal à s’autoriser à être différent.

 » il ne suffit pas d’apprécier nos ressemblances, il faut aussi célébrer nos différences » James Fredericks

Ce qui explique le fait que nous vivons mal les conflits car nous perdons confiance en nous et donc soit nous agresserons l’autre, soit nous aurons tendance à nous replier ou fuir. Et nous serons dans un rapport de domination / soumission (Cf Triangle de Karpman en AT).

4- La difficulté à dire « NON » et à entendre « NON »:

Il est question ici d’affirmation de soi et d’acceptation du refus et/ou rejet de l’autre.

L’exemple le plus significatif est le cas où vous avez dit « OUI » à quelqu’un, alors que vous pensiez que ce n’était pas une bonne idée (« NON »).

5- La difficulté à faire bon usage de nos émotions:

On considère (souvent à tort) qu’il y a des émotions « négatives » et des émotions « positives », mais c’est FAUX!

Ces émotions qu’elles soient agréables ou désagréables sont des points d’appui, des messages que l’on a trop souvent tendance à ignorer, mais qui pourtant indiquent le chemin à suivre!

Il nous arrive également de contenir nos joies de peur de ne plus être accepté et intégré au groupe (Ex: les résultats du bac).

 

« Le chemin qui mène au bonheur demande parfois de renoncer à la facilité, pour suivre les exigences de sa volonté au plus profond de soi. »