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« Le bonheur au travail, c’est rentable et durable » Laurence Vanhée à l’université du CECA

« Après mon burn out, je me suis jurée de ne plus être malheureuse au travail » nous confie Laurence Vanhée lors de sa conférence à la 21ème université Hommes-Entreprises  du CECA. Depuis ce jour, Laurence Vanhée exerce le métier de Chief Happiness Officer. En 2012, elle a été élue meilleure directrice des ressources humaines grâce à son travail avec  l’Administration Fédérale de la sécurité sociale Belge. Son constat sur le terrain est clair : « Nos organisations peinent à retrouver le chemin de la croissance ».

Pourtant, armées de sincérité et courage, elles ont en leur pouvoir d’activer un élément simple, d’une efficacité redoutable et qui délivrera des succès pérennes : le bonheur au travail. Découvrez son intervention du 28 aout 2015 à l’université Hommes Entreprises organisé par le CECA.

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Pour commencer, Laurence revient sur la racine latine du mot travail :

Trepalium (attesté en 582) qui est une déformation de tripalium, un instrument formé de trois pieux, deux verticaux et un placé en transversale, auquel on attachait les animaux pour les ferrer ou les soigner, ou les esclaves pour les punir.

Laurence vanhée

Aujourd’hui, si vous pensez à votre travail vous diriez peut-être que c’est plutôt une routine, une contrainte, voir même une sécurité. Mais il ne faut pas oublier que miser sur le bonheur au travail s’avère être un choix judicieux pour allier performance et épanouissement au travail.

Les avantages du bonheur au travail :

Un salarié heureux, c’est un salarié :

  • 6 fois moins absent
  • 2 fois moins malade
  • 9 fois plus loyal
  • 31% plus productif
  • 55% plus créatif car bien dans ses baskets

Ce qu’il faut abandonner :

Le constat de Laurence Vanhée est sans appel :

  • l’argent n’est pas un motivateur ( à ce titre je vous conseille le livre de Daniel Pink : la vérité sur ce qui nous motive)
  •  la description de poste non plus
  •  pas mieux pour les organigrammes
  • Les gros bonus non plus
  •  Les réunions stratégiques pas mieux

Il y a donc une relation étroite entre des salariés heureux et un ensemble d’avantages organisationnels: plus grand dévouement, moins de turnover, moins d’absentéisme et meilleure attraction des talents.

Une entreprise épanouissante a un avantage concurrentiel certain sur les organisations où le niveau de bonheur des employés est faible.

Comment augmenter le bonheur au travail:

Exercer un travail intéressant est extrêmement important pour le bonheur du salarié, mais le cadre de travail est encore plus important à ses yeux :

  • Offrir des challenges personnels aux employés
  • Cultiver le confiance
  • Offrir de la liberté et de l’autonomie
  •  Le sens de la vocation
  •  Donner les réalisations personnelles aux personnes
  •  Mesurer ses progrès et ses résultats
  • Permettre de se sentir responsable et de choisir ce sur quoi ils vont bosser
  • Recevoir du feedback (si pas de feedback on se sent inutile !)
  •  La confiance en soi (sentiment de fierté d’être à ce poste)
  •  Etre connecté dans et hors de l’organisation

Selon Laurence, il y a 6 facteurs principaux :

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D’où, cette équation du bonheur au travail :

Bonheur + Performance = Liberté  + responsabilité

Quel est le rôle d’un leader et d’une équipe ?

Tout d’abord ce sont les salariés qui doivent décider où, quand et comment travailler, le leader aura donc pour mission d’assurer le bien-être de tous en mobilisant les équipes.

Les objectifs doivent se fixer en équipe et être réevaluer dans l’année (et pas une fois par an, car l’environnement bouge constamment! ).

Le leader donne le cap et l’envie, c’est à dire là où les salariés doivent aller. Le leader ne doit pas s’occuper du « comment » car choisi par le consentement de tous. Il doit donc se positionner en facilitateur pour l’équipe !

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A noter aussi : Presque tout le monde est autorisé à télétravailler … et c’est le salarié qui décide en fonction de ses besoins (vie privée, …).

En tant que facilitateur, le leader doit permettre l’épanouissement personnel :

C’est à dire amener les salariés à se poser 3 questions inspirantes:

Qu’est-ce que je sais bien faire?

Qu’est-ce qui est utile à l’organisation?

Qu’est ce que j’aime faire?

Et pour finir, il doit rendre les tâches  et les actions : Sexy, simples (Si les choses sont simples, elles seront facilement comprises et réexplicables) , durables et aller droit au but.

Les principes fondamentaux du bonheur au travail :

Dont’ motivate –> trust : Offrez votre confiance à priori

Don’t manage –> love : Un bon manager est une personne qui aime (inconditionnellement) ses collaborateurs

Don’t think –> think

Don’t work–> have fun : C’est se poser la question : « Qu’est ce qui nous « emmerde » au quotidien ? » et faire en sorte de rendre votre travail plus intéressant et plus fun!

Don’t complain–> innovate : Pour éviter de râler et de vous plaindre, pensez à innover!

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Un grand merci à Laurence Vanhée pour sa disponibilité et sa superbe énergie positive très contagieuse durant cette conférence.

TRUST, LOVE and HAVE FUN ! 

Pour aller plus loin:

http://happyformance.com/

http://universitehommesentreprises.com/

Manager les différences avec les styles sociaux

Nous avons tous un jour ou l’autre été confronté à une situation où la communication avec notre interlocuteur nous semblait difficile, voire impossible. En revanche, avec d’autres personnes, on a parfois l’impression d’être en phase.

En entreprise comme dans la vie privée, les conflits naissent de notre incapacité à comprendre les réactions et comportements d’autrui. Nous avons tous une tendance innée à croire que les autres réagissent, fonctionnent et voient le monde comme nous. Or, tel n’est pas le cas.

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La théorie sur les styles sociaux (ou socio-styles) est issue des travaux de Paul Watzlawick portant sur les différences de comportements individuels en société, et est utilisé notamment comme outil pour permettre de comprendre le comportement de ses interlocuteurs (et accessoirement le sien !) et réduire les sources de conflits.

Cette approche distingue 4 grands types de styles sociaux. Ces types se définissent en fonction de notre rapport à 2 choses : l’affirmation et l’expression des émotions. Chacun de nous possède un style social défini qui ne varie pas. Cela ne signifie pas qu’on ne puisse pas changer suivant le contexte mais il restera toujours un style dominant dans notre comportement.

Sur un axe vertical (l’ordonnée), on se situe par rapport à l’expression des émotions : a-t-on un caractère plutôt réservé ou plutôt expansif ?

Sur un axe horizontal (l’abscisse), on se situe par rapport à notre rapport au pouvoir : avons-nous tendance à chercher à prendre l’ascendant (mener une discussion) ou à être plutôt consentant (se laisser guider) ?

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Le style Expressif est appelé Promouvant ou Animateur à S’impose- Expansif

Le style Conciliant est appelé Facilitant ou Médiateur à A l’écoute – Expansif

Le style Directif est appelé Contrôlant ou Directif à A l’écoute – Réservé

Le style Analytique est appelé Analysant ou Expert à A l’écoute – réservé


Chaque style est l’opposé de celui qui fait face en diagonale dans la matrice :

–  Un promouvant aura du mal comprendre et à travailler avec un analysant en qui il verra un coupeur de cheveux en 4 voire un enculeur de mouches. A l’opposé, l’analysant estimera que le promoteur est brouillon et peu fiable.

– Un contrôlant aura le même genre de difficultés avec un facilitant qu’il jugera trop mou et consensuel. En revanche, le facilitant trouvera souvent que le contrôlant est rigide et dénué d’émotions.


Chaque style est rattaché à un besoin fondamental en particulier qui le pousse à agir (Pyramide des besoins de Maslow) :

  • Pour l’analysant : situations où il faut agir vite –> Besoin de sécurité
  • Pour le contrôlant : situation où il n’a pas d’emprise, où l’autre décide à sa place –> Besoin de réalisation
  • Pour le promouvant : situations stagnent, sans défi et challenge –> Besoin de reconnaissance
  • Pour le facilitant : Situations où les gens l’ignorent –> Besoin d’appartenance (à un groupe,…)

 


Chaque style est rattaché à un message contraignant ou drivers en analyse transactionnelle (Cf document ci-dessous) :

  • Pour l’analysant : « Fais des efforts » et « Sois parfait »
  • Pour le contrôlant : « Sois fort »
  • Pour le promouvant : « Fais vite »
  • Pour le facilitant : « Fais plaisir »

 

Il faut de tout pour faire un monde : Il n’y a pas de bon et de mauvais style. Chaque style a ses qualités et ses défauts.

La théorie des styles sociaux est un très bel outil pour comprendre les comportements des autres, se comprendre soi-même et au final améliorer ses relations avec les autres.

 

Si vous désirez en savoir plus sur les styles sociaux et/ou être formé à cette pratique, contactez-moi sur :  contact@communicationgagnante.com